Descendre dans un bel hôtel est un plaisir à s'accorder en voyage, pour se retrouver au plus intime de soi, mieux qu'à la maison. A Strasbourg, l’hôtel Boma est un lieu précieux pour lui-même, un lieu de couleurs, de passage et de vie, ouvert à la ville, où s’évader même si l’on habite ici.
Certains prisent les grands hôtels de chaînes, certes cossus et hyper fonctionnels, mais sans prise sur l'imaginaire. Moi je leur préfère l'accueil débonnaire de certaines pensions de famille, le stuc et les tapisseries surannées des hôtels particuliers, les édredons royaux des demeures de charme, jusqu'au kitsch parfois ! Mais de kitsch, pas question ici, bien qu’on soit en Alsace.
Ici, je vous raconterai mon très bref séjour dans un Boma rapporté en rêves d’Afrique du Sud. Là -bas, c’est une enceinte protectrice de bois où l'on s'assoit autour du feu. Ici, c’est un hôtel dernier cri établi dans les anciens locaux d'une banque de six étages. Vous verrez donc que l’hôtel Boma n’a rien de traditionnel, si bien que je l’aurais, pour ma part, allègrement rangé dans la catégorie des établissements impersonnels si je n’y avais passé ces quelques instants magiques. Non, le Boma innove dans les moindres détails : carte « flexitarienne », vins vivants, paiement digitalisé, shop où l’on découvre produits bio et de qualité, créateurs locaux, salle de fitness, bagagerie…
Pas de feu donc, sinon celui de la créativité et de la convivialité du boma africain. C’est ce feu  qui a inspiré, à Strasbourg, les auteurs de l’établissement dont il porte le nom accompagnés de la fine fleur des artisans alsaciens.
Grimpons ensemble les étages du Boma, enfonçons-nous dans l’épaisseur sombre des moquettes de ses couloirs, enveloppés d’ombre et de lumière, pour aller nous installer dans l’une des plus belles chambres de l’établissement… Whaouh.
Oui : c’est la chambre Whaouh, un nid très haut au-dessus de la ville, dont la baie vous projette le regard dans une travée jusqu’à la cathédrale. La nuit, la ville y luit comme un trésor. Voluptueusement étalé/e sur un matelas à la fermeté parfaite et conçu rien que pour vous ( « BOMAtelas » pour les intimes), vous y savourez le luxe de la perspective. La chambre, elle, est structurée par des meubles à la modernité ascétique, virile même, que l’on peut tous acheter. Vos pieds nus sur le parquet massif se rendent à la salle de bain, lumineuse, pour une douche à l’italienne. Un peu de sport ? Pour prendre soin de vous, des guerriers massaï vous accompagnent (en photo) de l’ascenseur jusqu’à une salle de fitness particulièrement bien équipée.
Bon. Une fois délassé/e, je vous propose de revenir au hall, lounge, bar et restaurant à la fois, dont vous noterez le parquet remarquable. Demeurez-y le temps qu’il vous plaira - c’est ouvert de 7:00 à minuit- pour discuter, planifier vos visites, travailler ou rencontrer des amis. Le service y est chaleureux et l’on peut y déguster suivant l’heure de bons petits plats, de délicieux croque-monsieur ou des finger food confectionnés maison par le chef étoilé Thierry Schwarz et son équipe.
A moins que, profitant de son unique bar à chartreuse, vous ne préfériez siroter un cocktail en attendant la nuit ?
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